L'Afrique est le pays qui possède le plus de feux de biomasse. Trois types de feux sont considérés en Afrique: les feux de savanes, de forêts et de déchets agricoles. 90% de la biomasse qui brûle est due aux activités anthropiques (Palacios-Orueta et al., 2005). Les feux de biomasse sont une source majeur de pollution atmosphérique (Cachier et al., 1996) et affectent la chimie de l’atmosphère (Ciais et al., 2011). Ils sont une source d’aérosols composés de particules organiques, de carbone graphitique et de différents gaz traces (Palacios-Orueta et al., 2005). Ils peuvent être observés à l’aide d’instruments spatiaux ou en faisant une reconstruction historique des zones brûlées. La température, l’humidité de l’air et du sol, le vent et les latitudes affectent leur propagation (Mieville et al., 2010). Les conditions météorologiques sont très importantes et doivent être prises en compte. L’intensité des incendies et la superficie totale brûlée sont liées aux conditions de sécheresse de la région.

Le réchauffement climatique amène à des feux de biomasse plus fréquents (Dunglas, 1993). La combustion de la biomasse en Afrique est la principale source d’émission de CO2 (Williams et al., 2010). La plupart de ces feux sont des feux de savanes (50% de la superficie du continent) mais leurs émissions représentent une source à court terme qui est parfois compensée par la repousse des végétaux (Ciais et al., 2011). Les émissions majeures de CO2 sont accompagnées par de nombreux gaz mineurs et des particules (Cachier et al., 1996). Au niveau des savanes, 74,4% du contenu carboné de la biomasse est libéré dans l’atmosphère sous forme de CO2 et 0,2% sous forme de CH4 (Lacaux et al., 1995). Ces gaz ont été identifiés comme des agents potentiels du forçage climatique (Liousse et al., 2004). Ils jouent un rôle essentiel dans le bilan radiatif terrestre. Les GES émis par ces feux représentent environ 30% de la totalité des émissions des GES globaux (Hansen et al., 2000). L’Afrique contribue à 72% de la superficie brûlée mondiale. Il représente en moyenne 50 et 40% des émissions globales de CO2 et de CH4 provenant de feux de biomasse (Van Der Werf et al., 2010). Il est donc important de comprendre les mécanismes mis en jeu dans ces processus.